Essai de lecture des premiers temps de notre ère selon les textes évangéliques,
par l’astrologie lue avec le Yi-King,
(2003)
Introduction
Naître, et lire les signes intelligibles du monde qui nous entoure, chercher réponse à une question, une clé, un élément labile, mutable, volubile, qui nous donne à l’esprit nos idées, nos retenues, où nous sommes dans le grand mouvement évolutif de la vie.
C’est Art, ce peut être grand Art, voire Art thaumaturge, selon les informations décryptées.
L’astrologie nous donne une sorte de coupole de lecture qui semble faire notre ciel.
Le « Livre des Mutations », Yi-King, donne à lire « le changement glissant pour une voie régulée » (François Jullien, « Entrer dans une pensée », 2012).
Je me suis essayée à superposer ces 2 sortes de lectures, et j’ai choisi, pour cet ouvrage, le commencement de notre ère, dont sont connus quelques évènements, d’ailleurs différemment acceptés.
Le goût aiguisé de cette recherche, travaillée parallèlement à l’Alchimie, avec son « Livre Muet », et l’Arbre de Vie de la Cabale, m’a fait entrer dans des profondeurs, analysables aussi par les astrologues qui ne devront jamais se départir de leur plus fin savoir, des philosophes, des croyants ou des incroyants, tous ceux qui, ayant bien des connaissances sur le monde fait par les hommes, ont encore envie d’écorcer les obsolescences, même et justement parce qu’elles nous ont forgés. Il est bien connu que depuis le commencement de Genèse, l’homme court après son « esprit d’os ».
Extrait : « La couronne d’épines »
Surgir de la couronne d’épines de souffrance est une sorte de guérison quand on parvient - comme par exemple ici - à décrypter du sens dans la rythmique de ses assauts.
Lecture d’un aspect du ciel natal dudit Jésus, au solstice d’hiver de l’an 0,
suivant le dire de l’Évangile, de l’astrologie classique et du Yi-King appliqué au zodiaque.
« Levant les yeux au ciel, il parlait à son Père. » Installée en la Maison V, son œuvre est une œuvre de parole, elle est en Verseau. Il sent impérativement le besoin, le devoir et la nécessité de proclamer l'amour dans la foi. Vénus siège quasiment en son milieu, et passera, ayant traversé ce temps à son rythme, au point où aboutit le calcul de la Part de Fortune, sur "LA DIFFICULTÉ INITIALE". Ainsi se sentira-t-il poussé par une sorte d'obligation terrible, lui donnant âpreté et force à l'ouvrage de le dire, parce qu'il comprend en lui (c'est du côté du Descendant), que ce transfert, ce changement proposé, cette mue, est un gain intérieur. De fait, Vénus couvrira bientôt Uranus sur "LA PLÉNITUDE", positivant ainsi tout effort, toute parole d'une assise qu'il perçoit légitime et qui est ainsi ressentie en son temps.
C'est œuvre de foule. Le Verseau ne veut pas exprimer cela que pour l'intimité d'une chambre ou même d'une maison seulement. Cela doit être ouvert sur la foule, sur le monde. Atteindre ouvertement les gens, d'aussi loin qu'ils soient, et où qu'ils se trouvent. Ainsi légitime aussi cela se sentira longtemps encore après son temps, d'autant plus, qu'ainsi tourné vers le Père (point haut en Lion où siège Regulus, étoile fixe de magnitude 1), l'œuvre apparaîtra comme rayonnante, même si son départ a été quasi secret. En effet, le chef de Maison V est à 9° Verseau sur "LA CONTEMPLATION". On a rapporté son retrait au désert et ses dialogues secrets avec le Père.
Pour la foi, ce Neptune posté en Scorpion, lui fait ressentir le temple de son temps douloureusement, comme insuffisant à manifester le lien d'amour qu'il veut placer en sa foi. Neptune et Vénus sont en carré, qui l'obligent à verser l'un dans l'autre impérativement ; et Neptune sur "LA FOLIE JUVÉNILE", donne cet élan intense et incoercible. Il ne peut quant à lui, y avoir l'un sans l'autre en lui, et donc l'œuvre va être de le dire. Les élans qu'il aura sont illuminés, illuminant par cet appel uranien qui se marque en trigone. Uranus sur "L'AUGMENTATION, LA PLÉNITUDE" va lui faire forcer la dose, et se faire entendre pour sauver la situation. Il est de fait en Poissons. Cette foi neuve qui le taraude et le pousse à fouetter l'ancienne, attaché qu'il est à en avoir compris les limitations (Lune et Saturne Rétrogrades en Gémeaux en IX), à en avoir souffert aussi, lui fait comprendre comme indispensable la mue.
Regardons cette image zodiacale où le sommet de ce Temple ancien, établi sur l'ouverture vers Neptune, forme, sur "LA LIMITATION", des trigones et un sextile. Cet aspect pyramidal évoqué, en sa folie d'enthousiasme juvénile, il va vouloir qu'en esprit seulement, soit posé le pyramidion, mais surtout pas en la réalité. Il ne peut déclarer que ce sommet est le sommet tant recherché. Ses élans vont plus loin et il fouette en le Temple cet arrêt.
De Neptune en Scorpion à ce point de Maison VIII, où il "S'ATTACHE" à la transformation, il fouette les marchands du Temple, ceux qui veulent sa prospérité en l'état ancien. Voilà son regard se tournant vers "LE PÈRE", le mettant en croix pour qu'éclate son amour au grand jour, Vénus en Verseau est opposée à ce point de Lion où trône l'étoile Regulus.
Cloué à son zodiaque, cloué à sa croix. Ses options dynamiques réparties font rythme intense et tenace. Vénus est à 48° de Mars. Neptune est à 48° de Mercure/ Lune Noire, et de l'autre côté, à 48° de Pluton. Vénus a donc en son autre côté, un 48° à trouver, qui est un point (fictif), non précisément habité, entre Nœud Lunaire Nord et le Fond du Ciel, sur "L'OBSTACLE", comme y est son Soleil. Le point (fictif), non habité, opposé à Neptune et qui est sur "CE QUI S'ATTACHE", en sa Maison VIII, est à 48° du Milieu du Ciel.
Ce qui va être à 48° de Mars : un point fictif en Maison VIII en Taureau, sur "LA MUE." Ce décalage d'une dizaine de degrés est à considérer, ce sont 10° de Maison VIII. L'appel tendu qui le fait vibrer pour induire un changement, toutes forces bandées.
Et Neptune qui est à 48° de Pluton a, de l'autre côté, un 48° à analyser qui lui fait toucher la lie à boire aussi. Ce 48° là, va atteindre le point de la Lune Noire sur "L'IMMOBILISATION". De cela à ce 48° que Vénus tient vers lui et qui vient entre le Nœud Lunaire Nord et le Fond du Ciel, il y a pareillement : zone tendue où ces deux arcs de cercles tombent en deçà, au-delà, en la Maison du Père, la IV. Voit-on ainsi la tension périphérique se former ici aussi, en ce début de Capricorne, un nœud d'intériorité : le Père l'abandonne-t-il ? La réponse va être, qu'en cette bordure de Voie Combuste, le fils Mercure, pour avoir place non engloutie par la Lune Noire, va devoir faire opposition à l'œuvre de son père.
De fait, le Soleil est opposé au Milieu du Ciel qui marque le zénith sur "L'OPPOSITION". Il faut donc que le fils taille un morceau de la gloire du père pendant qu'il va dans la grotte, comme le David avec Saül. C'est un temps de recommencement. Et cette femme, qui saigne de ses menstrues profuses et permanentes, va boire à la coupe ce qu'il va servir de vin nouveau pour, elle aussi, en son temps, sortir une force de sa force, et faire un autre Temple après celui du fils. Image copiée prise par qui sert le Maître de cette image, mais lui, l'exaltant, va la répudier. Elle ira sous les épines, vivre et donner à vivre à d'autres, un essaimage de ce mouvement-là, reflet de l'image.
Voilà nommés les trois grandes religions en leur instant de transmission, sous le regard jugeant de Regulus, l'Alpha du Lion, trônant à 28° de Lion. Ce point, sur les mutations du Yi-King, justement nommé "LE PÈRE, LE CRÉATEUR", prend alors, toute son importance. Regulus fait le mi-point à la quatrième quarte 'pour le monde'. Le ciel, ainsi orienté, est son royaume. On quitte le regard du zodiaque où les quatre coins disent le sens à lire. On regarde le titulus de cette croix du fils qui, à cette heure, devient père d'un Temple nouveau, comme a été imagé le Temple ancien du Père, comme sera imagé par l'ombre, sans visage et sans image, par ce reflet que tient la Lune Noire recevant reflets des trigones et sextiles de la Lune, les carrés de Pluton/Ascendant/Jupiter, et celui de Mars/ Descendant.
Au sommet de la croix, le titulus cloué. Ce 28° Lion est à l'opposé de Vénus, et marque 48° au Milieu du Ciel d'un côté, et 48° à l'Ascendant de l'autre. Voilà "l'Édit équilibrant entre les deux" (tant cherché par la Cabbale), de cet arbre générant les mouvements reptatoires des formations qui s'annèlent en alliance de Temple en Temple, dont nul ne veut l'achèvement extérieur, laissant vide la place de la pierre du sommet des bâtisseurs, pour augmenter d'un tour l'escalier de la tour. Le titulus est le pyramidion, à qui évidemment la Lune Noire jouera de service, comme Judas, et de traîtrise, sortant de cette force comprise, une force, pour faire un autre reflet de cela, que l'Islam d'Ismaël révèlera.
Voilà sertie la couronne en lieu et place de ce ciel natal du solstice d'hiver de l'an 00. Ces arcs de 48°, répartissant d'harmonie vers le zénith, et de disharmonie vers le nadir, ce rythme étrange, forment, à l'image de ce dessin, la couronne d'épines, proclamée être mise en même temps que le manteau de roi, avec les quolibets, ce qui plaît, quod libet. Bonté et ironie. Méchanceté et ironie.
Prenant marque du pied de croix, qui se monterait par ce point d’ancrage de Vénus en Verseau, allons en montant, vers ce père, que l’on veut régnant, où Regulus est assis en Lion.
Un bon côté avec de bons aspects qui sont, là, bénéfiques, au midi et jusqu'à la troisième heure. 48°, de Vénus à Mars, une fois ; de Mars à fin de VIII, 48°, deux fois ; de milieu de VIII à MC, 48°, trois fois ; de MC à Regulus, 48°, quatre fois, sachant ce nœud de tension dans la main de la femme. Elle régit, la Lune, le troisième arc passant, comme en la planche d'alchimie du "Mutus Liber", la main derrière Saturne Rétrograde, le vieux, pour lui faire un tour dans le dos, lui donner un enfant en son grand âge. Comme la tension du lance-pierres de David contre Goliath.
L'autre nœud de l'autre côté est entre le premier et le deuxième arc. Là, c'est entre le deuxième et le troisième où tombent les flèches. "Où tombent les flèches, je te le dirais, dit Jonathan à David, on verra bien ainsi si Saül reste roi."
Repartant du pied de la croix, du côté affligé des pleureuses cette fois : 48°, de Vénus à ce point entre FC et NLN, une fois ; avec ce croisement élastique pour le lancer de la pierre et la tirer au front du roi antérieur, et se tenir alors devant l'Arche comme celui qui la détient ; 48°, donc, de la Lune Noire à Neptune, deux fois ; 48° encore, de Neptune à Jupiter/ Ascendant, trois fois, c'est la victoire ; mais encore un arc de 48°, de ce vainqueur montant à Regulus, quatre fois. Voilà donc qu'il siège à la droite du Père.
Ces quatre fois 48° d'un côté, et quatre fois 48° de l'autre, font plus que 360° du cercle décidé du zodiaque. Ils font à proprement parler quelques pas reculés, qu'avaient faits, par exemple, déjà, les fils de Noé pour voiler leur Père.
Couronne octogonale portant ses épines à comprendre aux yeux aveugles qui pourtant désiraient voir ce salut.
48°, huit fois, font 384 degrés. Numérologiquement, l’on peut réduire ce chiffre en son exaltation, en faisant : 3+8+4=15, qui, transfiguré, fait : 1+5=6. C’est le Vaw, chiffre de l’alliance, dit ainsi en la Cabale hébraïque.
Des 384 degrés, tournés ici pour donner un palier supplémentaire d’impulsion à l’accroissement de la tour de transmission, au chiffrage réel du cercle parfait de 360°, il reste la lie : 384-360=24. Où l’on voit deux séries de disciples, 2x12, donc aussi les frères de Jésus, et surtout, à nouveau, 2+4=6, l’alliance dans l’alliance.
C’est la réalité de la couronne d’épines. C’est la réalité du titulus portant chiffrage au front : 666. Alliance d’avec l’ancien dont le nouveau tire alliance dont le reflet tira alliance. Le tout étant cerclé et tendu pour en contenir le vin au goût précieux, quand c’est l’heure où l’eau du vieux de la maison semble être devenue si fade.